dimanche 28 mars 2010

Qui dort, Nadine

Nadine nous a rejoints alors que Patate était sur le départ. Elle a un peu eu peur au début parce qu'on dormait avec un bonnet, mais c'est bon, elle est rassurée, elle a pu ranger le bonnet et elle passe je crois de bonnes vacances avec nous. Quant au titre, c'est pas tellement qu'elle dort, c'est qu'elle se couche tôt, mais du coup elle se lève tôt aussi (plus tôt que Marie, donc pour situer par rapport à moi quand elle se lève c'est encore hier pour moi).

Tongariro alpine crossing :

Nous voulions faire une rando de 5 jours, motivées, mais le temps capricieux nous a fait comprendre qu’il valait mieux revoir nos ambitions à la baisse. Finalement, nous nous sommes contentées d’une grosse rando de 6 à 8h mais en une journée. Nous sommes parties de bon matin, mais avons été retardées d’une heure pour cause de mauvais temps. Heureusement nous avons quand même pu partir, en espérant que le temps se découvre un peu.

Le début de la rando est très facile, ça monte à peine. On voit un petit peu le paysage, malgré la bruine et les nuages qui nous entourent. Puis, il faut grimper des escaliers. C’est faisable, alors on fait. Par contre on pénètre dans le domaine des nuages. Le vent en profite pour se lever. On ne voit plus qu’à environ 5 mètres. On se dit que ça doit être joli quand c’est dégagé. On progresse, et on s’inquiète. On ne voit toujours pas grand-chose, il fait froid, on voit des gens faire demi tour, effrayés par le vent. Pourtant il ne paraît pas si méchant. Un peu plus loin, un peu plus haut, on comprend pourquoi : le vent souffle, souffle, souffle tellement fort qu’on a peur de s’envoler. Mais on prend notre courage à deux mains, et la main de Nadine avec la troisième, et on grimpe, grimpe, grimpe, en se disant que les nuages alentours ne cachent pas des précipices mais le pays des bisounours. Arrivées au sommet, on redescend un peu et constate qu’on est un peu à l’abri du vent : c’est l’heure de manger nos sandwiches au saumon et au foie gras (merci maman). Le paysage est semblable à un grand chamallow blanc. L’homme à la tenue orange fluo et son compagnon de rando, que nous avons croisés plusieurs fois au cours de l’ascension, s’arrêtent eux aussi non loin de nous. Lorsqu’un rayon de soleil arrive à traverser les nuages, nous crions donc tous ensemble de joie, complices dans l’adversité, et nous entamons de suite une danse du soleil. Le résultat est mitigé, enfin nuageux. Mais un autre rayon de soleil apparaît, puis encore un autre. Bientôt, on voit la plaine, puis un lac qui a l’air très bleu, mais on n’a pas le temps de le prendre en photo. Le lac finit par revenir, puis un autre, vert cette fois, et encore un autre au loin, et enfin, on aperçoit le paysage en entier : c’est magnifique. Pendant plus d’une heure, nous restons dans l’extase tout en avançant petit à petit. On finit par atteindre le lac qui était au loin, c’est très beau aussi. Le ciel est complètement dégagé, on commence même à avoir chaud ! Mais la descente n’en finit pas, et on en a plein les pattes. Mais on est trop fortes, alors au bout de 8h d’effort (on est fortes, pas rapides) on arrive à la fin de notre périple. Fatiguées, mais heureuses.


La Terre se drogue : elle fume

Les paysages volcaniques de la Nouvelle-Zélande sont vraiment surprenants, et nous rappellent que la Terre est un animal comme les autres : elle pète, en faisant pffffffchhhhhhouuuuu, elle rote en faisant des bulles dans la boue (ou l’inverse selon Nadine), m’enfin dans tous les cas ça sent l’œuf pourri. Elle doit pas beaucoup prendre de douches (oh la dégueu… hum !). Elle fume, même dans les lieux publics. Elle crache de l’eau pétillante (pas vous ?) sous forme de geysers. Elle met des fringues de toutes les couleurs tout ça pour faire son intéressante. Elle fait des pipis multicolores eux aussi, ça fait des flaques allant du vert fluo au bleu turquoise en passant par d’autres trucs. La Terre est un animal à sang chaud : elle peut réchauffer une piscine naturelle au grand bonheur de nous. Mais on pue après (enfin ça dépend si on compare à avant).

Les oiseaux : ça fait pas peur mais ça peut faire mal

Ici, il y a plein d’oiseaux qui ne sont pas ailleurs. Le Tui, bien sûr, symbole de la bière nationale, qui peut imiter le cri d’autres oiseaux. Le kea, gros perroquet qui ne semble pas si coloré de prime abord mais si en fait il est vert, et quand ses ailes se déploient on voit qu’elles sont rouges aussi. Il faut savoir que le kea mord, je peux témoigner, ça fait mal. Bon si on met pas ses doigts dans le grillage comme une imbécile il mord pas. Par contre il est très curieux, il aime bien boire et manger ce que les touristes en sports d’hiver laissent sur leur table : café, bière, frites… et il aime bien démonter toutes les parties caoutchouteuses d’une voiture, et ce en quelques minutes. Heureusement ils n’ont pas fait cet affront à Rodigette. Le pukeko, sorte de grande poule d’eau aux reflets bleus et au bec rouge, est très rigolo sur ses longues pattes. Et le kiwi ? le kiwi dandine des fesses quand il court, c’est très rigolo. Il a des narines au bout de son long bec, et il renifle régulièrement. On aime bien les kiwis.


La mer : on s’en lasse pas

De retour sur la côte est de l’île nord, nous retrouvons la mer, toujours aussi belle. Dans la péninsule de Coromandel, on en prend plein les yeux. Le temps est aussi variable que les huitriers ou que la Bretagne, on ne sait plus sur quel pied danser : il fait beau, il fait froid, il y a du vent, il n’y en a plus, il fait chaud, c’est couvert, il pleut, c’est à nouveau dégagé… L’avantage c’est qu’on voit le soleil tous les jours. Alors que ce dernier se couchait, nous sommes arrivées à une plage magnifique (nan mais vraiment), et Nadine remarqua alors la présence de dauphins (énooormes) tout près de la côte. Deux minutes plus tard Marie et moi étions à l’eau : on a nagé… pas loin des dauphins, qui nagent bien plus vite que nous, c’est pas juste. Bon on n’a quand même pas perdu notre baignade, on a vu un coucher de soleil splendide, dans une eau transparente (et trop fraîche pour Nadine). Et puis les dauphins, on compte nager avec eux dans le Northland où nous passerons notre dernière semaine en Nouvelle-Zélande.

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