mardi 13 avril 2010

une journée avec Rodrigo

Deuxième post en moins de 5 minutes! Agnès a écrit celui-là, mais allez voir aussi le mien en dessous (même s'il n'est pas passionnant, vous pouvez dire que le mien est mieux).

Vous devez vous demander à quoi ressemble notre quotidien, donc on s'est dit qu'on allait vous décrire une journée classique dans le van.
Lever entre 6h et 10h, en ce moment plutôt vers 6h. Sortir la table, déplier ses pieds, sortir le gaz, le double bruleur, le brancher au gaz, sortir des chaises (faire attention de mettre bien les teuteus dans les bidules, sinon ça risque de casser la chaise à terme), une casserole, mettre de l'eau dedans, bien refermer le bidon pour pas qu'il s'écoule sur le matelas quand on roule, faire chauffer de l'eau, sortir thé, tasses, bols, cuillères, lait en poudre et céréales. C'est parti pour le petit déjeuner.
Le matin est souvent assez calme, et il y a de la lumière, on en profite pour lire (en anglais bien sûr).
on utilise le reliquat d'eau chaude pour "nettoyer" nos bols. Les tasses à thé de toute façon restent "propres".
Avant de partir, on vérifie le niveau d'eau et celui d'huile de temps en temps. On se dit qu'on vérifiera la pression des pneus. Il faut aussi remttre la guitare et le panneau/rideau en carton sur le lit.
On roule. Et là on se dit qu'il faudrait trouver des toilettes assez vite, parce que le caca time is on.
On roule à nouveau. Environ une heure après on se demande où on voulait aller au fait, alors on fait une pause pour étudier la carte et le lonely. Bon, on trouve un endroit, et là selon où on est notre emploi du temps varie : baignade sous une cascade ou à la plage, ou petite marche pour aller voir un point de vue ou deux... des fois on déjeune vers midi, des fois vers 16h, des fois des légumes (si si même moi j'en mange), des fois des barbecues (il y a des barbecue à gaz publics un peu partout en Australie), des fois des pates...
Tous les 2/3 jours on doit faire le plein d'eau. Le plus souvent on le fait dans les stations-service, en même temps que le plein d'essence. Le plein d'eau consiste à remplir notre bidon de 20L, et une multitude de bouteilles qui ont déjà traversé beaucoup d'états australiens.Si on ne le fait pas a la station service, il faut trouver un endroit avec de l'eau potable (ce qui n'est pas toujours le cas), et un robinet assez pratique (ce qui est encore plus rare). Et la vaisselle? ben souvent là ou on prend de l'eau, mais pas dans les stations-service tout de même, plutot dans des toilettes publiques.
Et la douche? on profite des douches de plage, même si elles sont froides, et de temps en temps on s'offre une nuit dans un camping pour savourer une douche chaude.
Parfois, on va sur internet. En général on cherche une bibliothèque, mais on essaye parfois aussi d'utiliser le wi-fi du mac do, mais il est très capricieux.
Bref outre ces formalité on passe notre journée à profiter de l'endroit où on est, et si possible avant que le soleil ne se couche, on cherche un endroit où dormir.
Qu'est-ce qu'un bon endroit où dormir? idéalement il a une jolie vue, mais souvent ces endroits sont interdits au camping. On évite les endroits où il est clairement marqué qu'on ne peut pas rester, ou bien trop proches d'un camping. Une parcelle de terrain à vendre en haut d'une colline, c'est super. Un endroit dans les bois ou près d'une rivière aussi. L'important étant d'être assez loin de la route pour ne pas entendre les voitures ni qu'elles nous voient. Des fois on demande à des gens si on peut dormir sur leur propriété. On peut aussi dormir sur des aires d'autoroute où il est autorisé de rester 24h, mais je vous rassure de suite ça n'a rien à voir avec les aires en France, d'ailleurs c'est pas vraiment des autoroutes. Et dans les parce nationaux on peut camper pour pas cher, on y va des fois.
Critère très important : on doit pouvoir faire pipi à l'endroit choisi. D'où la difficulté à dormir en ville.

Une fois arrivées, c'est reparti pour le grand déballage : tables, chaises, gaz, bruleur, de quoi manger et préparer à manger. La lampe parce qu'il fait nuit à 17h30. On s'asperge d'antimoustique (c'est leur moment favori), et on fait bruler une spirale pour les faire fuir. On dîne,puis on va dormir. Enfin on veut dormir, mais d'abord quelques épreuves : ranger ce qu'on a sorti. Des fois on laisse la table et les chaises dehors, mais pas trop souvent quand même. Il faut mettre la guitare côté passager, la poubelle aussi, mettre les "rideaux" : le pare soleil a l'avant, le truc en carton sur le côté, le rideau latéral cousu par marie, le pare soleil a l'arrière lui est déjà en place (ce qui ne nuit pas a la visibilité, le rétroviseur intérieur de rodrigo étant dans la boite à gants). Il faut aussi mettre en place la moustiquaire, suspendue à des bambous par un système ingénieux d'anneaux faits en fil de fer n°4. On fait donc coulisser la moustiquaire, et on fini son installation grâce à une pince à linge. On ferme Rodrigo, enfin tant qu'il ne fait pas trop chaud, extinction des lumières et au dodo!

de retour en Australie

Bien le bonjour
On est maintenant sous la pluie, c'est bien embêtant, alors on s'est dit qu'on allait mettre à jour le blog. Et qu'on allait vérifier la pression des pneus. Bon ça on se le dit à peu près tous les jours, mais on le fait rarement.

Nous étions donc trois à partir d'Auckland pour le Northland, avec un objectif, plus qu'un objectif, un rêve : nager avec les dauphins. Alors on commence par faire du snorkeling. Le monsieur des locations de masques & co est très gentil, on a des combinaisons intégrales pour le prix des shorty, agnès en a même une à sa taille, ce qui est fou. La mer est agitée alors on ne voit pas grand chose au début, mais finalement on voit une stingray et ça fait un peu peur. On voit des poissons bagnards, et d'autres trucs, c'est bien. Le soir, on trouve un endroit pas top pour dormir, y'a des maisons partout c'est dur de trouver. Mais du coup la dame de la maison à côté vient nous voir et nous propose de dormir dans son jardin. On a le droit à une tasse de thé, à caresser des chatons plein de puces et une discussion pas très longue parce qu'on est bien fatiguée. Elle ne roulait pas sur l'or, sa maison était de bric et de broc, mais elle était prète à nous faire à manger si on n'avait pas prétendu avoir déjà manger.
Le matin, réveil très tôt pour arriver à l'heure pour les dauphins. On a juste le temps de faire caca dans les toilettes de je ne sais plus quel architecte, de garer Rodrigo et de prendre les maillots de bain, et hop sur le bateau. Il fait pas très beau, mais bay of Island, c'est quand même beau. toujours pas de dauphin. Grr.  et puis hop des dauphins, ils sont autour du bateau, y'en a qui sautent hiiiii. Mais on ne sait toujours pas si on va pouvoir nager avec parce qu'ils n'entrent pas assez en interaction avec le bateau, alors ça veut ptêt dire qu'ils veulent pas voir ces machins bizarres avec des palmes jaunes qui vont même pas vite. On est triste. Mais finalement le gars nous dit que c'est bon, on peut nager, mais il faut être super fort à la nage, il faut nager en free style (=le crawl??) sans s'arrêter. On hésite du coup. Mais on y va, plouf dans l'eau à 21°, on nage on nage on nage pour les rejoindre. Mais ils sont déjà partis, bouhh, on n'en peut plus et on n'a rien vu. Le bateau vient nous chercher et nous ramène plus près. Et là ça y'en on en voit plein qui viennent tourner autour de nous. On fait du bruit, on plonge et on tourne pour les intéresser, y'en a qu'on peut toucher tellement il sont près. Mais il ne faut pas les toucher car on a des trucs sur la peau qui peuvent être pas bon pour eux et leur donner des maladies horribles. Il nous regardent avec leur yeux (ouioui, avec leur yeux!) hiiiiii.  Et c'est fini, on a froid, mais c'était trop bien. Nadine a réalisé son rêve, et en plus elle en a un autre : nager avec les dauphins à nouveau.

(bon voilà un épisode que j'avais oublié de raconter, mais qu'Agnès me fait me remémorer : au retour des dauphins, on se balade un peu dans la ville et je vais poser les maillots de bain dans le van pour que ce soit plus pratique. Et puis au retour de la balade, bah je retrouve plus les clés : elle sont sur le lit de rodriguette qui est toute fermés. Je m'en veux beaucoup, mais j'arrive quand même pas à ouvrir une fenêtre. Je vais demander conseil à la bakery d'en face, qui me disent d'aller à la police, je vais à la police, la dame est très gentille et me propose d'appeler pour moi. Un coup de fil à un garage du coin : 100$. Un coup de fil à l'AA (automobile association, parlesquels on est sencés passer quand on a un problème) : 140$ mais ils nous disent qu'il y a un garage à côté. On (enfin la dame de la police) appelle le garage : 45$ et il peut être là dans 10 minutes. On papote avec la dame, le monsieur arrive avec des coussins gonflables et du fil de fer de diametre 8, avec lequel il arrive à ouvrir la fenêtre. Les 45$ passent de main en main, on retrouve rodriguette, et on se dit qu'on aurait pu voler une voiture. ça se finit bien!)

Bon après tout ça on va dans le nord, c'est chouette, il fait beau, on trouve des endroits bien pour dormir, on se prélasse, puis on roule beaucoup parce qu'on est à la bourre, et du coup on rate de peu notre dernier coucher de soleil sur la plage. Puis on retourne chez Manu à Auckland, qu'est pas là mais nous a laissé les clés, et qui toujours aussi gentil, vient nous chercher à l'agence où on rend le van. C'est cool, on aurait mis 2h à rentrer. On réserve la navette pour le lendemain aux aurores, après avoir réfléchit très fort aux changements d'heure.

Errance dans l'aéroport d'auckland, achat de jeux en duty free pour faire passer l'avion.

Arrivée à l'aéroport, récupération de nos bagages, et réflexion sur le moyen d'arriver au van qui est dans une lointaine banlieue. Le monsieur de l'aéroport est très gentil, et il nous trouve deux argentins qui vont presque au même endroit que nous, ça devrait faire baisser le prix des navettes. Mais les gars des navettes sont patibulaires, alors on décide de louer une voiture. Le permis de conduire de l'argentin perdu, et une bonne heure de conduite plus tard, on arrive à Rodrigo.
On essaie de le démarrer, on n'y arrive pas du tout. Mais on a oublié qu'il faut le démarrer par le bouton en dessous, et pas par la clé. Je crois que ce bouton est le meilleur antivol du monde, les garagistes ne le trouvent jamais, et nous non plus. Rodrigo démarre sans problème, on le laisse tourner pour recharger la batterie et pas péter une durite. Mais là, fumée et liquide de refoidissement par terre nous inquiête. On arrète évidement. Bon on a peur, mais deux jours plus tard (parce qu'on est le dimanche de Pâques, c'est peu pratique), un garagiste nous dira qu'il a pas de fuite. On ne va pas passer la soirée avec les argentins sur le bateau de leur pote, mais on ira le lendemain, quand eux ne seront pas là parce qu'ils n'auront pas trouvé comment rentrer.

Depuis qu'on est en Australie, on est remontée de Sydney à Brisbane, y'avait pas grand chose à faire, quelques cascades et baignades, quelques plages chouettes, des points de vue pfouuuu. Notamment une balade de 2h dans la forêt humide de Cathedral rock national park, avec l'ascention desdits rock, et pfouuu c'était trop beau. Bon en fait si y'a des trucs chouette, mais là il pleut alors on peut pas les voir.