samedi 19 décembre 2009

départ-arrivée-arbres-pas arbres

Perth c'était chouette, même si on n'en a pas tellement profité pour cause de planning sérré et de choses à réserver sur internet. Hélène s'est moquée de notre inefficacité -- mais c'est pas de notre faute, la connexion wifi de la biliothèque était assez pourrie et les ordinateurs qu'on pouvait réserver n'aimaient pas Agnès. On a quand même nos billets d'avion pour la Nouvelle-Zélande et la Tasmanie.
Notre nouveau planning :
06/01 : Melbourne pour déposer Pierig (18h55) et prendre un avion (18h40) pour Hobart en Tasmanie.
14/01 : Hobart (18h40) pour retourner à Melbourne et prendre Christine (23h05)
29/01 : Sydney pour déposer Christine (6h)
03/02 : Sydney-Auckland (12h45-18h00)
19/02 : Wellington pour chercher Patate (14h)
16/03 : Wellington pour le redéposer (15h25)
04/04 : Auckland-Sydney (8h25-10h15)
26/05 : Cairns pour le retour en France via Singapour. Là je ne sais plus où j'ai mis les heures.
Je mets en ligne ce planning pour être à peu près sûre qu'on va s'en souvenir, car comme vous le verrez on est tout à fait capable de faire des boulettes...

Revenons à nos moutons. Nous avons aussi été au marché de Freemantle, truc pour touristes bofbof. Le lonely a largement exagéré son intéret. On y a aussi profité du parc le moins bien de la ville pour se refroidir avant la clim du transperth, le RER local.
Nous avons repris la route pour Margaret River, où nous avions prévu de faire la tournée des caves, et où nous n'avions pas prévu de retrouver Najwa, une autre volleyeuse, et de faire un biskit dans la forêt accompagné d'un bulgogi. Une fromagerie et deux dégustations de vin plus tard, nous sommes déjà bien pompettes (il est alors 11h du matin) et décidons de nous faire un bon restau. Humm la glace à la pumkin sur la pissaladière!! C'était bon, c'était cher, c'était triste parce que c'était aussi le départ d'Hélène.
Nous nous sommes donc retrouvé toutes les deux, dans des routes super chouettes entourrées d'arbres, à côté d'une côte bretonne (et c'est joli la Bretagne). Puis dans la campagne française, il faut juste remplacer les arbres normaux par des eucalyptus. Puis dans des forêts où lesdit eucalyptus ont décidé de grandir jusqu'à 60m, avec des piquets sur leur côté afin qu'on puisse monter tout en haut. Ou jusqu'à 5m, ce qui est déjà assez flippant vu qu'on est entourré par du vide. On a quand même été au Top Tree Walk, une grande passerelle qui monte à 40m, et on avait limite trop peur pour profiter de la canopée.
La gentille dame de l'office de tourisme nous avait conseillé d'aller voir Elephant Rock, et elle avait bien raison, c'était super beau. Et du coup on a pris notre premier bain dans l'Océan Antarctique. Héhé, je me suis baignée dans les cinq océans!
Puis Albany où les falaises, la mer, les rochers et les couchers de soleil me font prendre 150 photos en moins d'une heure (je ne me suis pas faite tapée par Agnès qui va pourtant devoir faire la sélection).
Nous sommes donc le 13 et nous devons être le 18 à 18h à Adélaïde. Il y a seulement 2700km entre les deux. Et nullarbor, ses 40° pas à l'ombre parce qu'il n'y a pas d'ombre. Le retour à la chaleur a été assez dur. Mais au moins ça nous a obligé à rouler pour avoir la clim (= de l'air chaud pénétrant par les fenêtres ouvertes). Sur le chemin il y a quand même eu un repas en face d'un inlet balayé par le vent, avec plein de mousse ; des grandes falaises malheureusement pas visible de la route ; un serpent près des falaises ; éric, le français expert en serpent du karijini recroisé à une station service, nous dit que ça devait etre un pseudo-najda (??) au venin mortel (gloups).
Le 16 on arrive à Port Atruc, où nous prenons une douche bien méritée, au milieu d'aborigènes indifférents (et plus ou moins bourrés). On décide d'aller dormir dans la pénnsule de Yorke. On trouve une chouette place à côté de la mer, avec vu sur tous les orages environnants. C'était beau, surtout que nous n'avions pas la pluie. Mais nous l'avons eu sur le matin, on est vite partie avant que la piste ne soit plus praticable par Rodrigo. C'était donc notre première vrai pluie dans Rodrigo, il est maintenant certifié étanche. Mais aussi certifié sans chauffage. Ce qui ne devrait pas trop nous embêter.
La soleil revient dans la journée, et nous suivons de chouettes pistes à côté de la mer. On décide de finir notre bolognaise façon Maman d'Agnès en Rice truc (on met du riz à la place des pâtes et des bananes en plus) dans un petit village. Une mémé qui passait par là avec son chien se met à discuter. Le charpentier qui passait par là avec son chien se met à discuter. On se retrouve bien sûr invitée pour la soirée. On fait découvrir au charpentier et ses potes le biskit. Ils accrochent bien. Ils sont musiciens alors ils+Agnès chantent, jouent de la guitare, de la batterie, du kazou. Encore une bonne soirée avec des gens chouettes.
Le lendemain, un petit mal de tête pas du tout en lien avec la soirée de la veille nous réveille. Mais les toasts tomates fromage de Rob et la balade sur la plage nous remettent sur pied (un peu). Bon c'est pas tout ça il faut qu'on soit à Adélaïde à 18h pour aller chercher Pierig. Vers deux heures, Agnès revérifie l'heure d'arrivée... qui est en fait 11h25. Gloups. Des messages sur le répondeurs qu'on ne peut pas écouter car on n'a plus de forfait... Heureusement, Pierig rappelle juste Agnès à ce moment, et elle peut le rassurer. Il ne nous ait rien arrivé d'autre que de la bêtise. On arrive donc à l'aéroport vers 4h, puis à l'hôtel vers 5h. ça doit donc faire un voyage de 40h.
enfin on n'est pas trop sure de l'heure qu'il est, visiblement il y a un passage à l'heure d'été qui a été fait ou pas fait à notre insu.
Nous voilà donc à Adélaïde.

vieilles photos

sont arrivées!
grâce à Hélène!
http://picasaweb.google.fr/helene.chaput/Selection6DeBroomeAuKarijiniNationalPark#
http://picasaweb.google.fr/helene.chaput/Selection7#
http://picasaweb.google.fr/helene.chaput/Selection7BisPoissons#

vendredi 4 décembre 2009

pinnacles

Et hop un deuxième post. Même si le précédant est trop gros, il faut le lire avant.

Les paysages ont bien changé : la terre rouge avec trois broussailles dessus ont laissé la place à des champs jaunes, des vallons, de l'eau dans les rivières, une forêt et même des petites fleurs sur le bord de la route. Les routes secondaires sont goudronnées, et on a eu un petit bout de deux fois deux voies. Et oui parce qu'ici les highways ressemblent à de petites départemntales françaises, sans villages ni virages. ça fait relativiser la "highway to hell" d'acdc.
Hier on a dormi presque les pieds dans l'eau, et on a pris le petit dèj au milieu des pinnacles, des caillous jaunes qui font des espèces de menhirs naturels. On s'était levée super tôt pour les voir au (presque) lever du jour et sans touristes. C'était chouette. On est maintenant en route vers Perth, où on va sans doute revoir Jade (le petit gros plein de muscles sur les photos de Bromme).

La souris - deuxième et dernier épisode (espéré)
On avait la flemme de tout sortir du van pour un réultat incertain. Alors on a fait un piège à souris à base de ficelle, scotch, rouleau de papier alu et fromage : Prenez un rouleau de papier alu, bouchez-le avec du scotch sur un coté, sur l'autre coté attachez une ficelle et scotchez-la pour plus de précaution. Mettez un gros bout de fromage au fond, puis faites un chemin en papier alu. Comme ça quand la souris allèchée par le fromage arrive, on l'entend marcher sur le papier alu (et on se réveille), et hop on tire sur la ficelle. La souris est momentanément piègée au fond, et alors on se dépèche de sortir le tout du van. ça c'est pour la théorie. Pourt la pratique, on a rêvé de chasse à la souris, mais au matin le fromage était encore là, et pas un ruit ne nous a réveillé. Alors on en a conclu qu'elle avait quitté Rodrigo.

Poissons, lagons, et mécanicow-girl

message ecrit entre le 29 novembre et le 3 decembre par marie

ça fait longtemps qu'on n'a pas écrit, qu'on n'a pas pu raconter tous les poissons et coraux qu'on a vu, ni les désagréments du voyage et la gentillesse des garagistes australiens.

On est arrivé à Exmouth bien fatiguées, mais le lendemain on a été récompensé : les coraux à un mètre du rivage, avec plein de petits poissons bleus turquoises clairs ou foncés, des jaunes rayés, des poissons arc-en-ciels... Sauf que l'eau est un petit plus froide qu'avant et qu'on pouvait pas rester plus de trois-quart d'heure dedans (on avait été prévenu par les français cueuilleurs de mangues de Katerine, recroisés à la station service, et on s'était foutu de leur gueule quand ils nous avait prévenu que l'eau était froide à 29°, on avait tort). à cause de ça et d'un tuba défectueux, Agnès est restée sur le bord quand Hélène et moi avons vu trois requins, petits (je dirai dans les deux mètres...). Niarkniark ! Mais elle s'est vengée avec une raie à pois bleus le lendemain.
Entre temps je me suis faite agressée pendant la nuit par un kangourou... la porte du van était presque fermée et au milieu de la nuit j'entends des hrrreeeuuhhhhreuuuhhh : un kangourou essayait de manger les chaises.
Une piste de presque montagne, des paysages magnifiques plus tard, on arrive à Coral Bay pour faire une excursion ; on a vu plein de coraux super gros et avec plein de couleur, une tortue est passée en vitesse, un requin au loin, et un énorme poisson qui nageait super vite. C'était un Queensland Groper, ça ressemble à un poisson rouge, mais pas rouge et légèrement plus gros - de trois mètres. J'allais oublier les raies manta, c'est que c'est super gros ces machins!
Puis à Port Grégory, un lac rose de sel, puis à Kalbarri, des falaises chouettes et des plages pfiou! Et dans le parc des fleurs et des gorges pas belles du tout (je ne vais pas dire tout le temps magnifiques). Puis Shark Bay, les stromatolites pour lesquelles Hélène était venue tout spécialement, même si c'est pas spécialement beau. Des plages de coquillages blanc, des falaises avec vue sur les requins, de la seagrass qui rend la mer bleue foncée qui contraste avec l'eau claire des plages, lagons, nourrissage de dauphins (attraction touristique bizarre, même si les dauphins sont quand même rigolos). On a aussi fait une promenade dans bush avec un aborigène. On sait maintenant qu'on peut manger les petites baies rouges, et les jaunes aussi, qu'on peut sucer l'eau des espèces de plantes grasse-algues, qu'il faut dire bonjour au pays en arrivant et se présenter. Il nous a aussi donner des noix, Agnès en a pris plein pour faire gouter à Pierrig (il faut dire que c'est censé avoir un effet viagra, elle voulait lui cacher ça). C'était bien intéressant.
Et nous voilà en route pour Geraldton.

Vous pouvez maintenant faire une petite pause, thé, café, clope, pipi ou regarder par la fenêtre. Ou regarder les photos qui devraient être en ligne.
C'est fait? Vous pouvez maintenant reprendre pour la deuxième partie :


Désagréments...
Vous aurez surement remarqué que notre itinéraire est bizarre : pourquoi donc sommes nous allée au sud puis au nord pour redescendre? Si vous n'avez pas remarqué, je vous incite à consulter une carte de la côte du milieu de l'Australie de l'ouest, voir google earth, ça doit surement être chouette vu du ciel.
C'est qu'on a eu un petit problème mécanique : juste quand on est arrivé à l'embranchement de Shark bay, Agnès s'arrête en catastrophe car elle n'arrive pas à passer les vitesses. On arrive quand même à la roadhouse qui par chance se trouve tout près. Un australien nous dit que ça doit être un pin du selector de la gearbox qui doit être cassé. Un français nous propose de nous accompagner jusqu'à Geraldton au cas où il devrait nous tracter. On fait donc près de 300 km avec juste la troisième et la quatrième. Bravo à Agnès et Rodirgo pour le démarrage en quatrième alors qu'on pensait que c'était la seconde.
A Geraldton, c'était assez sympa de trouver un garage sans marche arrière. On nous dit au garage que la pièce arrivera le lendemain et que c'est pas trop cher. On nous prête aussi une voiture pour aller manger, ils sont sympas les garagistes australiens. D'autant que les patrons nous proposent de dormir à coté du garage, et de mettre une voiture à coté pour que les gens croient qu'on est nombreux et qu'ils ne viennent pas nous embêter. On trouvait déjà ça très bien ; mais finalement la patronne, un peu piplète et inquiète pour nous, nous propose de dormir chez eux. On est obligé d'accepter sinon elle a être trop inquiète.
On décide de sortir le foie gras d'Hélène pour l'occasion, plus deux bouteilles de vin du bottleshop. Mais ne croyez pas qu'on va s'en sortir comme ça! On se fait bien sûr payer à manger... et le lendemain on repart avec trois bouteilles de vin (on en avait bues qu'une et ils en avaient aussi sorties deux), des oranges, de la confiture de trucs bizarres aborigènes sortie spécialement pour nous, du pain et des calendriers du garage. On a passé une bonne soirée à discuter de leurs voyages en europe (le gars est grèque), des notres et de choses et d'autres ; ce sont encore des gens gentils et ouverts (et pas loin de la soixantaine, on ne traine décidément qu'avec des vieux).
Le lendemain la réparation, plus compliquée que prévue mais pas trop, se termine vers midi et c'est reparti!

On a quand même eu d'autres désagréments :
- le tuba qui ne marche pas
- une clé usb oubliée puis retrouvée
- une chaise cassée (mais remboursée très facilement au Bunnings!)
- un achat de tente d'occase jolie pas chère et surtout pas percée, mais trop courte pour hélène et agnès
- des agressions de kangourou (moi), de crabe (hélène), de raie (toutes)
- plein de perçage de matelas (et bientôt plus de rustine), qui font passer de très bonnes nuits
- plein de vent sablé alors qu'on mange des pâtes carbo et on doit mettre des sardines et le double toit de la tente
- la vitre passager coincée : Hélène et moi démontons la porte, mais on a un problème avec le manche pour baisser la fenêtre, alors on demande aux monsieurs d'à coté, qui galèrent bien aussi il faut le dire (mais chut ! on a fait croire à Agnès qu'on avait tout fait toutes seules), ils utilisent leur pchitt de silicone et nous disent que le notre pourrait être bien mais que sans silicone ça prend les saletés, et en Australie, y'en a plein des saletés!
- hélène a perdu son appareil photo mais l'a retrouvé
- mon appareil photo ne marchait plus, mais un changement de batterie l'a réparé
- la porte du coffre ne tenait plus : une vis s'était dévissée et un des trucs qui tient le coffre ouvert s'était démis. ça a été vite réparé mais on ne comprend pas pourquoi ça s'est démis. Pourtant on n'avait pas du tout fait la piste la pire du voyage juste avant
- pas de papier toilette pour la deuxième fois du voyage, c'est inadmissible
- forte de notre expérience en démontage de porte, on s'est dit qu'on allait tout regraisser. On fait tout ça (la porte latérale est maintenant trop facile à ouvrir), tout va bien jusqu'au moment où on veut refermer la porte conducteur : la porte est coincée en position fermée, et en ouvrant avec la clé, la clé reste coincée dedans. Redémonatge express de la porte, divers essais infructueux... Hélène va chercher un monsieur qui pour une fois n'est pas plein de bonne volonté, mais qui décoince quand même la clé. Ouf!  On n'est pas sûre que tout remarche bien, mais on attend d'être en pays plus civilisé pour faire les tests. D'autant qu'avec leur manie d'avoir de l'eau salée dans les robinets, on est presque à cours d'eau potable.
- cette nuit j'avais l'impression qu'il y avait un animal dehors tout proche qui mangeait dans la poubelle. Je ne pensais pas qu'on l'avait oublié dehors et j'ai mal dormi à essayer de le guetter. Et en fait c'est uns souris qui a mangé quelque spaguettis, à ouvert un paquet de noodle. Et qui cours dans le van alors qu'hélène a une phobie des souris, qu'Agnès n'est pas phobique mais conduit. On est en train d'imaginer un piège à base de planche, de fil, de fil, de fer d'équilibre et de fromage.
Il faut quand même préciser qu'on vient d'éviter la panne d'essence, grâce à une station pas marquée sur la carte. Ouf!

animaux bizarre : une raie (ou une chauve-souris) qui saute sur place dans l'eau, un lézard géant, une souris marsupiale à oreille de lapin (vu que en panneau de signalisation mais quand même), une fourmi grande comme un petit doigt

PS : pour l'essence on avait toujours le bidon de 20L et pour l'eau on en avait assez pour la journée. Mais maintenant tous les pleins sont faits et la porte est réparée.