vendredi 4 décembre 2009

Poissons, lagons, et mécanicow-girl

message ecrit entre le 29 novembre et le 3 decembre par marie

ça fait longtemps qu'on n'a pas écrit, qu'on n'a pas pu raconter tous les poissons et coraux qu'on a vu, ni les désagréments du voyage et la gentillesse des garagistes australiens.

On est arrivé à Exmouth bien fatiguées, mais le lendemain on a été récompensé : les coraux à un mètre du rivage, avec plein de petits poissons bleus turquoises clairs ou foncés, des jaunes rayés, des poissons arc-en-ciels... Sauf que l'eau est un petit plus froide qu'avant et qu'on pouvait pas rester plus de trois-quart d'heure dedans (on avait été prévenu par les français cueuilleurs de mangues de Katerine, recroisés à la station service, et on s'était foutu de leur gueule quand ils nous avait prévenu que l'eau était froide à 29°, on avait tort). à cause de ça et d'un tuba défectueux, Agnès est restée sur le bord quand Hélène et moi avons vu trois requins, petits (je dirai dans les deux mètres...). Niarkniark ! Mais elle s'est vengée avec une raie à pois bleus le lendemain.
Entre temps je me suis faite agressée pendant la nuit par un kangourou... la porte du van était presque fermée et au milieu de la nuit j'entends des hrrreeeuuhhhhreuuuhhh : un kangourou essayait de manger les chaises.
Une piste de presque montagne, des paysages magnifiques plus tard, on arrive à Coral Bay pour faire une excursion ; on a vu plein de coraux super gros et avec plein de couleur, une tortue est passée en vitesse, un requin au loin, et un énorme poisson qui nageait super vite. C'était un Queensland Groper, ça ressemble à un poisson rouge, mais pas rouge et légèrement plus gros - de trois mètres. J'allais oublier les raies manta, c'est que c'est super gros ces machins!
Puis à Port Grégory, un lac rose de sel, puis à Kalbarri, des falaises chouettes et des plages pfiou! Et dans le parc des fleurs et des gorges pas belles du tout (je ne vais pas dire tout le temps magnifiques). Puis Shark Bay, les stromatolites pour lesquelles Hélène était venue tout spécialement, même si c'est pas spécialement beau. Des plages de coquillages blanc, des falaises avec vue sur les requins, de la seagrass qui rend la mer bleue foncée qui contraste avec l'eau claire des plages, lagons, nourrissage de dauphins (attraction touristique bizarre, même si les dauphins sont quand même rigolos). On a aussi fait une promenade dans bush avec un aborigène. On sait maintenant qu'on peut manger les petites baies rouges, et les jaunes aussi, qu'on peut sucer l'eau des espèces de plantes grasse-algues, qu'il faut dire bonjour au pays en arrivant et se présenter. Il nous a aussi donner des noix, Agnès en a pris plein pour faire gouter à Pierrig (il faut dire que c'est censé avoir un effet viagra, elle voulait lui cacher ça). C'était bien intéressant.
Et nous voilà en route pour Geraldton.

Vous pouvez maintenant faire une petite pause, thé, café, clope, pipi ou regarder par la fenêtre. Ou regarder les photos qui devraient être en ligne.
C'est fait? Vous pouvez maintenant reprendre pour la deuxième partie :


Désagréments...
Vous aurez surement remarqué que notre itinéraire est bizarre : pourquoi donc sommes nous allée au sud puis au nord pour redescendre? Si vous n'avez pas remarqué, je vous incite à consulter une carte de la côte du milieu de l'Australie de l'ouest, voir google earth, ça doit surement être chouette vu du ciel.
C'est qu'on a eu un petit problème mécanique : juste quand on est arrivé à l'embranchement de Shark bay, Agnès s'arrête en catastrophe car elle n'arrive pas à passer les vitesses. On arrive quand même à la roadhouse qui par chance se trouve tout près. Un australien nous dit que ça doit être un pin du selector de la gearbox qui doit être cassé. Un français nous propose de nous accompagner jusqu'à Geraldton au cas où il devrait nous tracter. On fait donc près de 300 km avec juste la troisième et la quatrième. Bravo à Agnès et Rodirgo pour le démarrage en quatrième alors qu'on pensait que c'était la seconde.
A Geraldton, c'était assez sympa de trouver un garage sans marche arrière. On nous dit au garage que la pièce arrivera le lendemain et que c'est pas trop cher. On nous prête aussi une voiture pour aller manger, ils sont sympas les garagistes australiens. D'autant que les patrons nous proposent de dormir à coté du garage, et de mettre une voiture à coté pour que les gens croient qu'on est nombreux et qu'ils ne viennent pas nous embêter. On trouvait déjà ça très bien ; mais finalement la patronne, un peu piplète et inquiète pour nous, nous propose de dormir chez eux. On est obligé d'accepter sinon elle a être trop inquiète.
On décide de sortir le foie gras d'Hélène pour l'occasion, plus deux bouteilles de vin du bottleshop. Mais ne croyez pas qu'on va s'en sortir comme ça! On se fait bien sûr payer à manger... et le lendemain on repart avec trois bouteilles de vin (on en avait bues qu'une et ils en avaient aussi sorties deux), des oranges, de la confiture de trucs bizarres aborigènes sortie spécialement pour nous, du pain et des calendriers du garage. On a passé une bonne soirée à discuter de leurs voyages en europe (le gars est grèque), des notres et de choses et d'autres ; ce sont encore des gens gentils et ouverts (et pas loin de la soixantaine, on ne traine décidément qu'avec des vieux).
Le lendemain la réparation, plus compliquée que prévue mais pas trop, se termine vers midi et c'est reparti!

On a quand même eu d'autres désagréments :
- le tuba qui ne marche pas
- une clé usb oubliée puis retrouvée
- une chaise cassée (mais remboursée très facilement au Bunnings!)
- un achat de tente d'occase jolie pas chère et surtout pas percée, mais trop courte pour hélène et agnès
- des agressions de kangourou (moi), de crabe (hélène), de raie (toutes)
- plein de perçage de matelas (et bientôt plus de rustine), qui font passer de très bonnes nuits
- plein de vent sablé alors qu'on mange des pâtes carbo et on doit mettre des sardines et le double toit de la tente
- la vitre passager coincée : Hélène et moi démontons la porte, mais on a un problème avec le manche pour baisser la fenêtre, alors on demande aux monsieurs d'à coté, qui galèrent bien aussi il faut le dire (mais chut ! on a fait croire à Agnès qu'on avait tout fait toutes seules), ils utilisent leur pchitt de silicone et nous disent que le notre pourrait être bien mais que sans silicone ça prend les saletés, et en Australie, y'en a plein des saletés!
- hélène a perdu son appareil photo mais l'a retrouvé
- mon appareil photo ne marchait plus, mais un changement de batterie l'a réparé
- la porte du coffre ne tenait plus : une vis s'était dévissée et un des trucs qui tient le coffre ouvert s'était démis. ça a été vite réparé mais on ne comprend pas pourquoi ça s'est démis. Pourtant on n'avait pas du tout fait la piste la pire du voyage juste avant
- pas de papier toilette pour la deuxième fois du voyage, c'est inadmissible
- forte de notre expérience en démontage de porte, on s'est dit qu'on allait tout regraisser. On fait tout ça (la porte latérale est maintenant trop facile à ouvrir), tout va bien jusqu'au moment où on veut refermer la porte conducteur : la porte est coincée en position fermée, et en ouvrant avec la clé, la clé reste coincée dedans. Redémonatge express de la porte, divers essais infructueux... Hélène va chercher un monsieur qui pour une fois n'est pas plein de bonne volonté, mais qui décoince quand même la clé. Ouf!  On n'est pas sûre que tout remarche bien, mais on attend d'être en pays plus civilisé pour faire les tests. D'autant qu'avec leur manie d'avoir de l'eau salée dans les robinets, on est presque à cours d'eau potable.
- cette nuit j'avais l'impression qu'il y avait un animal dehors tout proche qui mangeait dans la poubelle. Je ne pensais pas qu'on l'avait oublié dehors et j'ai mal dormi à essayer de le guetter. Et en fait c'est uns souris qui a mangé quelque spaguettis, à ouvert un paquet de noodle. Et qui cours dans le van alors qu'hélène a une phobie des souris, qu'Agnès n'est pas phobique mais conduit. On est en train d'imaginer un piège à base de planche, de fil, de fil, de fer d'équilibre et de fromage.
Il faut quand même préciser qu'on vient d'éviter la panne d'essence, grâce à une station pas marquée sur la carte. Ouf!

animaux bizarre : une raie (ou une chauve-souris) qui saute sur place dans l'eau, un lézard géant, une souris marsupiale à oreille de lapin (vu que en panneau de signalisation mais quand même), une fourmi grande comme un petit doigt

PS : pour l'essence on avait toujours le bidon de 20L et pour l'eau on en avait assez pour la journée. Mais maintenant tous les pleins sont faits et la porte est réparée.

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